Les parcours de Liège-Bastogne-Liège : description des différentes étapes et difficultés

Liège-Bastogne-Liège, surnommée « La Doyenne », est l’une des plus anciennes et prestigieuses classiques du cyclisme mondial. Depuis sa création en 1892, cette course d’un jour se distingue par un parcours exigeant à travers les Ardennes belges, mettant à l’épreuve les meilleurs cyclistes du peloton. Cet article propose une exploration détaillée des différentes étapes et des principales difficultés qui jalonnent cette épreuve mythique.

Le parcours traditionnel : de Liège à Bastogne et retour

La course débute généralement au cœur de Liège, s’élançant vers le sud en direction de Bastogne. Cette première moitié du parcours, d’environ 95 kilomètres, est relativement plate, offrant aux coureurs une mise en jambes avant les hostilités. Après avoir atteint Bastogne, le peloton fait demi-tour pour entamer le retour vers Liège, sur une distance plus longue et nettement plus vallonnée, cumulant environ 160 kilomètres. C’est dans cette seconde partie que se concentrent les principales difficultés, avec une succession de côtes abruptes qui façonnent le caractère impitoyable de la course.

Les ascensions emblématiques

La côte de La Redoute

Située à Remouchamps, la côte de La Redoute est sans doute la montée la plus emblématique de Liège-Bastogne-Liège. Longue de 2 kilomètres avec une pente moyenne de 8,9 %, elle présente des passages atteignant 20 %. Historiquement, cette ascension, placée à environ 35 kilomètres de l’arrivée, a souvent été le théâtre d’attaques décisives. Son inclinaison sévère et son emplacement stratégique en font un point névralgique où les prétendants à la victoire tentent de se démarquer.

La côte de la Roche-aux-Faucons

Introduite dans le parcours en 2008, la côte de la Roche-aux-Faucons est devenue un juge de paix dans les éditions récentes. Avec ses 1,3 kilomètres à une pente moyenne de 11 %, cette ascension est située à environ 15 kilomètres de l’arrivée. Son sommet offre aux coureurs une opportunité idéale pour lancer des offensives, suivie d’une descente technique menant vers les derniers kilomètres plats avant l’arrivée à Liège.

La côte de Saint-Nicolas

Bien que moins longue (1,2 kilomètres), la côte de Saint-Nicolas est redoutée pour sa pente moyenne de 8,6 %. Placée à seulement 6 kilomètres de l’arrivée, cette montée, située en plein cœur d’un quartier italien de Liège, est souvent le dernier obstacle où les grimpeurs peuvent tenter une ultime attaque avant le sprint final.

Les modifications récentes du parcours

Au fil des années, le tracé de Liège-Bastogne-Liège a subi plusieurs ajustements pour s’adapter aux évolutions du cyclisme et offrir un spectacle renouvelé aux spectateurs. Jusqu’en 1991, l’arrivée se situait au centre de Liège. De 1992 à 2018, l’arrivée était déplacée à Ans, impliquant l’ajout de la côte de Saint-Nicolas dans le final. Depuis 2019, l’arrivée est revenue au cœur de Liège, modifiant ainsi la dynamique de course et redonnant une importance accrue aux ascensions comme la Roche-aux-Faucons.

parcours liege bastogne liege

Tableau récapitulatif des principales côtes

Nom de la côteLongueurPente moyenneDistance de l’arrivée
Côte de La Redoute2 km8,9 %~35 km
Côte de la Roche-aux-Faucons1,3 km11 %~15 km
Côte de Saint-Nicolas1,2 km8,6 %~6 km

Liège-Bastogne-Liège est une course qui allie tradition et défi sportif. Son parcours, parsemé de côtes exigeantes, met en exergue la résistance, la stratégie et le courage des cyclistes. Chaque édition apporte son lot de surprises, mais une constante demeure : seuls les plus forts et les plus audacieux parviennent à triompher sur les routes sinueuses de « La Doyenne ».

La côte de La Redoute est souvent considérée comme la plus redoutable, avec ses passages à plus de 20 %. Elle est non seulement physiquement éprouvante mais aussi stratégique, car elle se situe à environ 35 kilomètres de l’arrivée, ce qui en fait un lieu propice aux attaques.

Oui, le parcours a évolué à plusieurs reprises. Si le trajet entre Liège et Bastogne reste le même, les organisateurs ont régulièrement ajouté ou modifié certaines côtes pour rendre la course encore plus sélective. Ces dernières années, la Roche-aux-Faucons a pris une importance majeure dans le final.

La première partie du parcours, entre Liège et Bastogne, est relativement roulante et permet aux coureurs de se mettre en jambes. La véritable bataille commence généralement sur le chemin du retour, où les ascensions s’enchaînent et où les favoris commencent à s’attaquer.

La météo joue un rôle crucial. Il arrive que les coureurs affrontent des conditions extrêmes, comme en 1980 où une tempête de neige a transformé la course en véritable épreuve de survie. Le vent et la pluie peuvent également rendre les descentes dangereuses et modifier les stratégies de course.

Se préinscrire